L’accès aux aliments s’est grandement détérioré en 2015, en raison d’une hausse significative des prix, résultant des pertes de récoltes enregistrées et de la dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain et au peso dominicain. La tendance semble se maintenir au cours du premier trimestre de l’année 2016 où l’impact des chocs de l’année dernière est encore ressenti tant sur le secteur de la production agricole que sur l’environnement macroéconomique national. Sur les différents marchés, les prix des produits alimentaires importés et locaux continuent de s’accroître ou se maintiennent
à un niveau élevé.
Le coût nominal du panier alimentaire de base a progressé approximativement de 16% en moyenne par rapport à 2015, soit approximativement 9 points de plus entre janvier-mars 2015 et janvier-mars 2016. L’accès aux biens alimentaires et aux autr
es services de base, pour la grande majorité, s’est significativement détérioré. Néanmoins, les conditions pour une amélioration de la disponibilité et de l’accès aux aliments ne sont pas réunies. Dans ce contexte, la réussite de la campagne de printemps pourra tenir un grand rôle, mais en symbiose à une conjoncture macroéconomique sereine, caractérisée par la reprise de certaines activités économiques, la baisse des prix des denrées alimentaires et la stabilité ou l’amélioration de la parité gourde-dollar. A ce sujet, il faut promouvoir la mise en application des actions du Plan de réponse qui a été présenté jadis et révisé par le MPCE, en vue d’adresser, tant sur le plan conjoncturel que structurel, le problème de l’insécurité alimentaire dans le pays.